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Migueli "Tarzan" la star de l'époque
Migueli "Tarzan" la star de l'époque

C’est un temps que les gens de moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, une époque lointaine ou le glorieux FC Barcelone ne faisait pas rêver, et c’est le moins que l’on puisse dire. Brillant, inventif, esthétique n’étaient pas les bons qualificatifs mais plutôt violent, vicieux ou suffisant Prenons la machine à remonter le temps et positionnons nous au début des années 1980. Petit explicatifs en trois matches significatifs :

12/05/1982 Finale de la coupe des coupes FC Barcelone – Standard de Liège

Le Barça joue à domicile devant 110 000 spectateurs surchauffés, la victime est le Standard de Liège de Raymond Goethals. L’équipe belge de Michel Prud’homme, Eric Gerets ou Arie Haan donne la leçon aux espagnols en ce début de match et marque logiquement par l’entremise de Vandersmissen à la suite d’une superbe combinaison sur coup franc. Vexé, les Catalans aux semelles de plomb vont faire régner la terreur sur la pelouse à grand coup de tacles assassins, d’intimidation et de simulations. A l’époque la star de l’équipe ce n’est pas un petit dribbleur de génie mais un déménageur moustachu, stoppeur de son état  le terrible Migueli. Son surnom « Tarzan » le qualifie à merveille, artiste à sa manière il en a cassé plus d’un (notamment lors de l’épouvantable demi finale face à Tottenham) et il en est fier. Sa mission du jour, museler ou plutôt fracasser le petit feu fôlet des iles Molluques Simon Tahamata. Il s’en acquitta avec la satisfaction du travail bien fait du bourreau cagoulé. Et comme si cela ne suffisait pas, sa charge sur un défenseur belge, permet à Allan Simonsen, le seul véritable joueur de football de cette équipe, d’égaliser. L’arbitre dépassé par les évènements, impressionné par la foule cautionne le massacre. Un deuxième but du vieillissant Quini achève le suspense. La fin du match est un festival de roulades et simulations en tout genre dont Francisco Carrasco fut le maître incontesté. Le football est mort ce jour là sur la pelouse du Nou Camp, laissant augurer un mondial délétère quelques semaines plus tard (n’est ce pas M Schumacher ?). La presse du lendemain titra sur les « brutes épaisses d’Udo Latteck » et les « bouchers de Barcelone ».     

03/10/1984 32eme de finale de Coupe Europe UEFA FC Barcelone – FC Metz

Après avoir largement le FC Metz sur sa pelouse 2-4, le vainqueur de la coupe d’Espagne semble considérer le match retour comme une simple formalité. Cependant le FC Metz revanchard après l’humiliation du match aller, ne l’entend pas de cette oreille. Devant une des plus faible affluences de tous les temps au Nou Camp, les lorrains survoltés infligent une correction au Catalans en réalisant l’un des plus grands exploits d’un club français en coupe d’Europe. Les héros s’appelle Michel Ettore dans les buts, Philippe Hinsberger, le génial Jules Bocandé et le serial butteur Toni Kurbos, auteur d’un triplé cette soirée là. La suffisance envoyant le Barça dans les oubliettes de l’histoire. Après la violence de 1982, le FC Barcelone pécha par paresse. Mais le pire est encore à venir.

07/05/1986 Finale de la coupe d’Europe des clubs champions FC Barcelone – Steua Bucarest

Nous sommes encore en finale de coupe d’Europe mais cette fois ci à Séville, dans le même stade où Patrick Battiston laissa deux dents sur le terrain. Cette fois ci ce n’est pas le péché de colère qui est en jeu mais celui d’orgueil. Archi favoris, face à des quasi inconnus Roumains, les blaugrana se voient déjà soulever le trophée pour la première fois de leur histoire. Les transversales de Migueli faillirent ne déstabiliser que les hélicoptère de surveillance, les passes de Bern Schuster n’arrivèrent pas et les dribles de Steeve Archibal restèrent aux vestiaires. Les hommes de Terry Venables, paralisés par l’enjeu se perdirent dans la toile d’araignée tissée par des Roumains joueurs et techniques. Au bout de 120 minutes insipides, le Steua sortira vainqueur à la suite d’une mémorable séance de tirs au buts au bout de laquelle le portier du Steua, Helmut Duckadam réalisa l’exploit jamais égalé de stopper tout les tirs catalans. Cette performance ne lui porta pas chance puisqu’il arrêta sa carrière quelques mois après suite à une mystérieuse affaire d’accident (de chasse ?).

 

Ensuite viendra l’ère Cruyff avec un jeu de rêve porté par des artistes tels que Michael Laudrup ou Hristo Stoichkov et un jeune milieu de terrain visionnaire Pep Guardiola. La machine à succès était lancé.

les victimes
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les victimes

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Tag(s) : #Opinion
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