Et si Thierry Henry s'était dénoncé ...

28 Juillet 2014

Durant les prolongations du match de barrage France Irlande tout le monde à salué le geste exceptionnel de Thierry Henry. Ce dernier qui, reconnaissant son mauvais réflexe de la main demanda l’annulation du but de Gallas à l’arbitre. William Gallas, qui lui, voulait participer à la coupe du monde à tout prix, ne lui adressa plus la parole de sa vie. En grand champion qu’il est, Thierry Henry prit ses responsabilités également durant la séance des tirs aux buts en shootant le 1er et en transformant le sien. Malheureusement le gardien irlandais arrêta celui trop mou de Nicolas Anelka qui sortit sous les sifflets du public. Désigné bouc émissaire, Il termina par là sa carrière internationale sans jamais avoir disputé une coupe du monde. L’équipe d’Irlande, très digne dans la qualification aida les joueurs français à se relever, et ils firent, à la manière des rugbymen, une haie d’honneur aux joueurs bleus à leur sortie du terrain. Thierry Henry expliqua au micro de TF1 que son geste était naturel, qu’il n’était pas un tricheur et que ses parents ainsi que M Wenger ne l’avaient pas élevé comme ça, et puis que la non qualification ne s’était pas jouée sur ce match mais sur une défaite face à l’Autriche. Raymond Domenech, toujours au micro de TF1, déclara être fier du geste de son joueur, souhaita bonne chance à l’équipe d’Irlande, annonça sa démission en même temps que sa demande en mariage à une journaliste sportive.

Le lendemain, la presse unanime salua le geste chevaleresque de Thierry Henry louant son honnêteté et son esprit mousquetaire. Au pays de Poulidor on aime les défaites, pourvues qu’elles soient élégantes, celle-ci l’était manifestement. Plus personne ne songeait à en vouloir à ce pauvre Raymond Domenech, entraineur sans palmarès ayant visiblement atteint son seuil d’incompétence. Il n’avait à sa disposition que des joueurs à son image : médiocres et ternes à l’exception bien sûr, de Thierry Henry. Les politiques également trouvèrent en ce geste, les vertus de courage et d’honnêteté qui sied à l’action publique, à l’exception notoire du FN et du NPA, les premiers voyant un complot anti-français et les deuxièmes une manipulation capitalistique de la très corrompue FIFA.

Thierry Henry fit la couverture de tous les magazines internationaux, Times et Newsweek en tête. Il était l’homme par qui la vérité arrivait, un exemple pour la jeunesse et les tous les autres. Il posa en compagnie de tous les grands de ce monde, Barak Obama, Le Dalaï Lama, Nicolas Sarlozy et Bono le chanteur irlandais du groupe U2. Le nom de Thierry Henry passa dans le langage commun, il se dit aujourd’hui de faire une « Thierry Henry » lorsque l’on se dénonce, un peu comme le fera Jérôme Cahuzac, ministre du budget, deux ans plus tard. Le jubilé de Thierry Henry à Dublin, fut une grande fête, il opposa une équipe d’Arsenal à une équipe de France, ce qui revient un peu au même diront certains. Titi, comme il est surnommé maintenant, détrôna même Mimie Mathy et Jean Jacques Goldman comme personnalité préférée des Français. Raymond Domenech fut remplacé par son adjoint comme c’est la coutume à la FFF. René Girard pris donc la succession du poste en intégrant de jeunes joueurs au talent prometteur et à la mentalité irréprochable comme Yann M’Villa ou Jeremy Menez. Son coté « adjudant chef » autoritaire étant plébiscité par les joueurs eux-mêmes. Coté Ligue 1, le Bordeaux de Laurent Blanc remporte son deuxième championnat consécutif avec un flamboyant Johan Gourcuff qui est désormais courtisé par les plus grands clubs d’Europe. Frank Ribery perdit sa place en équipe de France au profit de ce dernier. Ses péripéties extra conjugales avec une escort girl dont tout le monde a oublié le nom, passa presque inaperçue, tant il était évident que le personnage n’avait plus d’intérêt médiatique.

L’équipe irlandaise réalisa un bon mondial selon ses critères, un nul contre la grande Uruguay, puis deux défaites logiques contre le pays organisateur et le terrible Mexique. Leurs supporteurs se distinguèrent par leur bonne humeur, et la visite de l’équipe dans les townships fut un moment chargé d'humanité et d'espoir. L’Espagne gagna logiquement son 1^er titre mondial et Thierry Henry reçut le prix du fair play de la FIFA des mains de Nelson Mandela et Diego Maradona. La localité de Knysna resta parfaitement inconnue aux oreilles du grand public et de bus à l’arrêt point il ne fut question.

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